
Photo par Szilard Szabo sur Pixabay
Le 19 novembre 2014, l’Assemblée nationale du Québec adoptait unanimement une résolution déclarant le 19 novembre la Journée québécoise de sensibilisation au cancer de la prostate.
L’annonce du décès, en novembre 2023, de Karl Tremblay, célèbre chanteur du groupe musical Les Cowboys fringants, avait secoué tout le Québec.
Être frappé si jeune par le cancer de la prostate et décéder de façon aussi dramatique nous laisse songeur. On croit souvent à tort que cette maladie s’attaque aux hommes plus avancés en âge, mais il arrive souvent que des hommes plus jeunes en soient atteints. En étant atteint plus jeune de cette maladie, celle-ci est souvent plus agressive et plus grave. Lors de mes traitements de radiothérapie, j’ai même côtoyé un cas très rare, un homme dans la fin de la trentaine atteint de cette même maladie.
Selon les statistiques au Canada, 1 homme sur 8 sera diagnostiqué avec un cancer de la prostate au cours de sa vie. C’est l’un des cancers les plus fréquents chez l’homme. Heureusement, si détecté tôt, le taux de survie est élevé.
Mais, attention, ce type de cancer est très sournois, car il est souvent asymptomatique, dans les premiers stades. Il est donc important d’en parler avec votre médecin pour avoir une détection précoce. Souvent, une simple prise de sang pour mesurer votre APS (antigène prostatique spécifique) et un toucher rectal sont nécessaires.
À la suite d’une prise de sang en vue d’un examen médical annuel, on a découvert que j’avais un cancer local avancé de la prostate . Mon PSA avait triplé par rapport au test précédent; le chiffre était alarmant. Quel choc ce fût! Pourtant, je n’avais aucune douleur ou symptôme pouvant m’indiquer un quelconque problème. Après la chirurgie, on m’a confirmé que j’avais un cancer (local) avancé et qu’il était sorti de la capsule de la prostate.
Heureusement, la recherche m’a permis d’avoir des traitements qui, malgré ma situation, me permettent aujourd’hui d’ajouter de belles années à peu près normale à ma vie et une belle qualité de vie avec ma conjointe. Sans les nouveaux traitements développés au cours des dernières années, je ne serais probablement plus là pour écrire ces lignes.
Alors, faites-vous pousser la moustache ou portez une jolie boucle, mais je vous en prie, continuez à soutenir la recherche sur le cancer et surtout, chers amis, parlez-en avec votre médecin et faites-vous tester régulièrement.
Richard O.
Survivant du cancer de la prostate


