Publié le 1 août 2011
auteur inconnu

Plage de Cap-aux-Oies
Un dimanche à Cap-aux-Oies, ça fait dorénavant partie des rituels de l’été, au Groupe naturiste de Québec.
On consulte les prévisions de la météo; on fait un appel à tous; on se donne rendez-vous, toujours au même endroit; on se répartit dans les voitures disponibles et nous voilà partis pour une heure et demie de route vers le bonheur!
Rendus à destination, on se félicite d’être arrivés tôt pour bénéficier d’une place dans la petite aire de stationnement de l’ancienne gare de Cap-aux-Oies, immortalisée dans le téléroman Le temps d’une paix, mais aujourd’hui disparue. On emprunte la voie ferrée vers l’est, pour une petite marche d’une dizaine de minutes vers la section naturiste de la plage. On se trouve un endroit ombragé; on installe parasols, chaises longues et matelas; on se déshabille et, en se retournant, on s’étonne qu’il y ait si peu de gens sur la plage, alors que les voitures s’entassent dans le stationnement et même au-delà, dans la côte qui descend à la plage.
Le paysage étant grandiose et la plage immense, on part explorer les lieux, tranquillement, nonchalamment, en tâtant la température de l’eau, surtout à marée basse, des fois que… Les plus téméraires partent à l’assaut de la falaise pour une randonnue tonique, jusqu’au sommet du plateau, en se ménageant des arrêts fréquents, pour reprendre leur souffle et pour admirer le fleuve et la plage, d’en haut.
Après une heure, une heure et demie, il est temps de casser la croûte, l’exercice nous ayant ouvert l’appétit. On mange goulûment. Après dîner, on s’allonge pour bronzer ou faire un somme ou on se cale dans sa chaise et on se plonge dans la lecture d’un bon livre. On lève parfois les yeux pour admirer une envolée de canards ou pour contempler un cargo ou un voilier qui glisse doucement sur le fleuve ou on part dans une discussion animée à propos de tout et de rien.
Parfois, on se lève, l’attraction de l’eau étant trop forte, pour oser une trempette ou profiter de la fraîcheur de l’air à proximité de l’eau; sinon on surveille la progression de la marée, l’eau courant littéralement jusqu’au rivage, sur la batture, qui s’étire à l’infini.
Et le temps s’écoule ainsi, tout l’après-midi, jusqu’à ce que, à regret, on se lève, on remballe ses affaires et on reparte, repus de soleil et émerveillés qu’un tel endroit existe à deux encablures de la ville ou peu s’en faut. Et, bien sûr, on se promet de revenir le plus tôt possible pour passer un autre dimanche à Cap-aux-Oies.


